Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome III, 1853.djvu/315

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cette époque, c’est à dire depuis près de six ans, mon père, profitant de son séjour à Hispaniola où il s’était retiré, a étudié et suivi avec un soin passionné, l’existence et les actions des boucaniers. Il a acquis aujourd’hui, grâce à ses connaissances profondes des mœurs de ces bandits, de leur manière de combattre et d’opérer, des parages qu’ils fréquentent ; il a acquis, dis-je, la conviction intime et inébranlable que s’il parvenait à découvrir le lieu qui les unit entre eux, avant une année, il ne resterait plus de la scandaleuse puissance de ces bandits que le souvenir d’une terrible justice, comme l’histoire n’en offre peut-être pas