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MONTBARS

votre pitié. J’ai tant souffert qu’il vous est permis, croyez-moi, sans tomber dans une indigne faiblesse, de me plaindre et de m’absoudre. Adieu, chevalier… Du fond du couvent où je vais attendre que Dieu, dans sa bonté sans bornes, daigne m’admettre à la vie éternelle, je mêlerai chaque jour votre nom à mes prières… Adieu !

L’humilité sincère de Nativa, l’expression si vraie de ses regrets et de sa douleur, causèrent une indicible émotion à l’infortuné jeune homme. Comprenant le danger qu’il y aurait pour lui à poursuivre cette conversation, il se contenta de s’incliner respectueusement