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MONTBARS

pitant vers Laurent, je vous en supplie, attendez encore ! Je n’ai point refusé de vous obéir, moi ! Je ne mérite donc pas de partager le sort de ces misérables lâches ! Avant d’accomplir votre fatale résolution, laissez-moi tenter d’affaler un canot à la mer… de me sauver !

Laurent parut hésiter, et de Morvan reprit avec une feinte chaleur croissante :

— Capitaine, la vie est une trop belle chose pour qu’on la sacrifie sans luttes. Qui m’assure que je ne rencontrerai pas un navire ?… qu’avant un mois d’ici, placé à la tête d’un vaillant équipage, je