Page:Duplessis - Les Boucaniers (Montbars l'exterminateur), Tome VIII, 1853.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
57
L’EXTERMINATEUR.

de tes esclaves m’a peu épouvantée ; à quoi bon vouloir essayer de nouveau de m’effrayer ? Si Laurent te criait : Nativa, viens à moi, je t’aime ! et qu’une troupe d’hommes armés te séparât de ton amant, tu n’hésiterais pas, pour le rejoindre, à passer outre, dût ton imprudence te coûter la vie ! Eh bien, moi, je suis persuadée que mon chevalier Louis finira par me rendre justice, par reconnaître combien je vaux mieux que toi, par me donner son cœur. Tu conçois alors que rien ne pourra m’arrêter, excepté la mort !… N’oublie pas enfin que je suis armée. Ma carabine n’est pas dans mes mains un jouet inutile !