Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/135

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mais je ne m’y associe pas… Il est probable que ce repas est le dernier que nous prendrons d’ici à notre rencontre avec les Peaux-Rouges ; car à présent nous ne pourrons plus faire de feu, sous peine de trahir notre présence… et nous avons besoin de conserver toutes nos forces. Déjeunons donc, croyez-moi !

Après un repas d’à peu près une heure, les deux braves piétons ayant déjeuné se remirent en route.

À mesure que la journée s’écoulait, le paysage prenait un aspect différent.

— Voyez tous ces beaux bosquets verts, disséminés çà et là, dit Antoine à Pedro, cela vous prouve que nous devons approcher d’une rivière… Or, vous le savez, Pedro, les Peaux-Rouges ne campent qu’au bord de l’eau. Que Dieu bénisse pour nous la fin de cette journée, car il est probable que nous nous trouverons avant la nuit en présence des ravisseurs de Mariquita.

Pedro, les yeux brillants, et serrant avec force