Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/144

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Voilà, Pedro, quel est encore mon plan, dites-moi, à présent, si vous partagez mon avis ?…

— Comment pourrait-on émettre une opinion contraire à la vôtre, Antoine ? tous vos bons projets et toutes vos actions ne sont-ils pas marqués au coin de la sagesse… J’approuve, certes, votre plan de tout mon cœur… Mais, à votre tour, Antoine, permettez-moi de vous soumettre une idée, ou, pour mieux dire, un désir qui s’est emparé de mon esprit, et que je ne puis surmonter.

— Parlez, Pedro, dit Antoine, je vous écoute avec la plus grande attention.

— Eh bien ! continua Pedro, ce désir fort naturel, vous ne pourrez le nier, est de ne pas attendre à demain pour essayer de revoir ma chère sœur, et de me mettre dès ce soir à sa recherche.

— Comment cela ?

— Ma foi, je l’ignore. Vous m’avez souvent répété, Antoine, que Dieu protège toujours ceux