Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/211

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qu’il fît au contraire tous ses efforts pour cacher sa fatigue, n’avançait qu’avec une extrême difficulté.

— Arrêtons-nous ici, mon cher Pedro, lui dit-il, le plus important était de nous soustraire d’abord à nos ennemis, et de mettre entre eux et nous assez de distance pour attendre le vent. À présent, que Dieu nous soit en aide, nous avons fait tout ce qui a dépendu de nous.

Pedro et Mariquita s’étant étendus sur l’herbe, Antoine prit sa carabine, et s’éloigna de quelques pas. Une minute après, un coup de feu retentit, et Antoine revint bientôt après, portant dans sa main un dindon sauvage qu’il venait de tuer.

— Enfants, dit-il, dinons d’abord ; car, quels que soient les événements, nous aurons toujours besoin de force et de courage, soit pour nous défendre, soit pour souffrir.

Antoine creusa alors un trou dans la terre, y déposa son dindon tout plumé, puis il re-