Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/250

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sage. Je compris ensuite, quoique son costume de voyage fût simple de forme, d’étoffe grossière, que cet homme devait être mon supérieur par la fortune et l’éducation. Le second inconnu, bien plus âgé que son compagnon, avait des cheveux blancs bouclés qui lui tombaient sur les épaules ; sa figure était celle d’un honnête homme ; il semblait fort triste et poussait de temps en temps de gros soupirs. Je remarquai avec étonnement qu’il se tenait respectueusement debout, le chapeau à la main, derrière son compagnon assis auprès du feu.

— Approche-toi donc, mon bon Pérez, de la cheminée, lui dit ce dernier en lui avançant une chaise, et puis dépêche-toi de retirer de dessus toi ton manteau traversé par la pluie, l’humidité qu’il renferme pourrait te faire mal.

— Votre Seigneurie est trop bonne de s’occuper de moi, répondit le vieillard en s’inclinant profondément d’un air pénétré et reconnaissant.