Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/82

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Pedro, en essayant de tenir ses yeux ouverts car, après la violente secousse qu’il venait de recevoir, il éprouvait une grande envie de dormir.

— Prenez une heure où deux de sommeil, dit Antoine, cela vous remettra tout à fait.

Pedro voulut faire quelques objections : mais la fatigue fut plus forte que sa volonté, et il ne tarda pas à s’endormir.

Deux heures plus tard, lorsque Pedro se réveilla, il sentit que ses forces étaient revenues, et il se leva aussitôt.

— En route, en route, bon Antoine ! dit-il vivement.

Antoine examina si sa carabine et celle de Pedro étaient en état ; son examen ayant été favorable, il suivit son jeune compagnon, qui déjà avait pris les devants.

À mesure qu’ils marchaient, les deux braves piétons trouvaient les traces laissées par les Indiens de plus en plus fraîches et distinctes. — Un peu même avant le coucher du soleil, il