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inconnu

les troupes mexicaines ne sont guère dangereuses.

— Très bien : voilà que vous retombez dans l’extrême. Je vous ai parlé des officiers et non des soldats. Or, croyez-moi, il n’y a point de soldats au monde qui seraient comparables aux Mexicains, s’il y avait en moins dans leur armée les cinq sixièmes d’officiers qu’il y a de trop, et si ce dernier sixième était composé de jeunes gens intelligents et courageux. Le soldat mexicain est infatigable ; il se désaltère avec une seule orange pendant trois jours, remplace sans peine un repas par une cigarette, et dort tranquille au fond des bois ou sur la cime escarpée d’un roc, avec un abandon et un laisser-aller charmants. À présent, battez du tambour, parlez-leur du premier saint venu, mettez devant eux un chef qui ose