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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/180

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un monde

gèrent leurs fusils et se tinrent prêts à tirer au premier commandement.

— Feu ! dit l’instructeur.

Les vingt canons de fusils s’abaissèrent spontanément vers le sol et vingt balles labourèrent la terre à quatre pas des tireurs.

Je regardais M. L… ; il riait comme un fou.

— C’est là une méthode que vous ne connaissiez pas, n’est-il pas vrai ? Quant à moi, je ne puis jamais assister à cette curieuse manœuvre sans m’amuser comme un enfant. Figurez-vous donc que les Indiens ont un préjugé très difficile à vaincre chez eux, c’est que les balles remontent jusqu’à ce qu’elles se perdent dans les cieux. Plus le but qu’ils visent est éloigné et plus ils tirent