Aller au contenu

Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
184
un monde

Le second corps du palais, celui qui s’étend sur la place d’armes, est le rêve d’un architecte enthousiaste, une réminiscence des mosquées de Grenade et des bâtisses de l’Alhambra, sa disposition première, trop poétique pour être appréciée par un gouverneur dominateur et guerrier, a été métamorphosée, je ne sais par ordre de quel vice-roi vandale, en un fort impuissant qui menace tout au plus de ses feux les oiseaux de proie.

Du moins, ce que n’ont pu gâter ces modifications maladroites, c’est l’admirable vue que l’on découvre de ce plateau. C’est là un panorama que l’Europe n’offre nulle part, et qu’une imagination riche et ardente ne pourrait pas inventer sans labeur.

Au lointain, presque à perte de vue, se détachent, dans un ciel azuré et limpide,