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un monde

celui qui veut connaître un pays et l’étudier avec conscience. Et, puisque je suis en train de guerroyer contre vos belles illusions, laissez-moi profiter de mon avantage pour détruire un préjugé, qui doit exister chez vous, car il est universel.

L’Espagnole, avec ses grands yeux noirs qui respirent la passion et avec ses lèvres de corail qui l’inspirent, est certes d’une nature plus froide que la poétique femme scandinave, malgré son maintien virginal et le calme regard de son œil bleu.

J’ai toujours admiré, dans les conceptions dramatiques comme étant d’un bel effet, l’indomptable et tant soit peu sanguinaire jalousie de ces beautés brunes et cambrées, dignes filles des Maures et des Castillans. Mais cette jalousie je ne l’ai retrouvée nulle part parmi elles. Bien souvent, égale-