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un monde

désirent le plus et qu’elles ne peuvent acheter. Ce préjugé provient, non point d’une calomnie, mais bien d’une erreur : les négociants étrangers, vivant entre eux, dans un certain cercle, et ne fréquentant jamais la véritable société mexicaine, sont excusables d’avoir pris pour des femmes comme il faut, de simples nanalas endimanchées.

Il n’en est point de même pour la Mexicaine du peuple, dont les doigts se crispent de désir lorsqu’elle entre dans une boutique, et dont l’esprit n’est occupé qu’à guetter une bonne occasion. Elle pousse l’amour du bien d’autrui jusqu’à la monomanie, et la honte d’être surprise n’est, pour elle, qu’un inconvénient sans conséquence. L’opiniâtreté et la persistance que met une Mexicaine dans l’accomplissement