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un monde

le terrain, et conduites par des Américains (du nord). Dire la brutale imprudence de ces cochers serait dépasser les bornes du croyable : ne tournant jamais un obstacle et le franchissant toujours, ils ne tiennent aucun compte des tristes accidents passés, et se font un jeu de la sécurité des voyageurs. Les chevaux, quel que soit l’état du chemin, sont toujours lancés au plus grand galop. La diligence, pendant les quatre jours que dure le voyage, s’arrête chaque soir, et ne repart que le lendemain matin ; le mauvais état des routes ne permettant pas de voyager la nuit, il y a partout d’assez bonnes auberges.

Arrivé à l’entrée de Las Vigas, endroit où la route se trouve encaissée entre des rochers provenant d’anciennes éruptions volcaniques, une certaine émotion se manifesta parmi mes compagnons de voyage.