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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/115

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INCONNU

Or, celle bataille d’Otumba n’ayant duré qu’une demi-journée, chaque Espagnol dut tuer, en huit heures, deux cent cinquante ennemis de sa propre main !

On voit que, du temps de Charles-Quint, le puff, en fait de bulletins de l’armée, se pratiquait tout aussi bien que de nos jours, et même sur une plus grande échelle.

Cette plaine d’Otumba nous semblait interminable, et ce fut avec un véritable élan d’enthousiasme que nous saluâmes un gros bourg, ou pueblo, qui se trouvait sur ses limites. Du reste, comme nous n’étions guère des voyageurs bien endurcis à la fatigue, nous résolûmes de nous arrêter en cet endroit et d’y passer la nuit.

À notre entrée dans ce pueblo, dont le nom est San-Juan-de-Otumba, nous fûmes frappés de l’air triste et découragé de ses