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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/156

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UN MONDE

que, est peut-être plus désagréable encore lorsqu’on est obligé de s’en servir, qu’il n’est agréable quand on ne l’emploi que comme distraction. Cette marche lente, irrégulière selon les chemins ; ce soleil de Tierra-Fria qui vous dessèche sans vous faire transpirer, et par-dessus tout l’abominable poussière qu’élevaient devant nous nos mules de charge, et au milieu de laquelle nous disparaissions comme dans un nuage, tout cela me causait de folles et impuissantes colères qui n’aboutissaient qu’à me faire trouver la route plus longue.

Le soir, lorsque nous arrivions dans un de ces ventas ou mesones tout crevassés, dont les toits sont à jour, et qui ressemblent à de vieilles ruines, mon premier mouvement était de me jeter, tout éperonné, sur la couche de pierre qu’on trouve