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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/185

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INCONNU

la crainte que par tout autre sentiment. La Leona serra sa main entre les siennes, et Pepe y sentit tomber une larme brûlante ; c’était la seule que la Leona eut versée de sa vie.

— Ce n’est point sur notre amour perdu que je pleure, dit-elle, c’est sur une illusion que je regrette, un rêve… Rien de plus. Adieu, Pepe !

Le lendemain matin, la Leona, coquettement parée et le visage aussi calme que si tien ne s’était passé, se rendit chez le juez de Letras.

— Senor juez, lui dit-elle en entrant, et tout en accompagnant ses paroles d’une gracieuse révérence, j’ai tué cette nuit mon mari… et je viens me mettre à votre disposition.

Les débats de cette sanglante affaire