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UN MONDE

tout lui représente le tragique dénoûment du lendemain. Tel homme qui, par un suprême effort de volonté, trouve assez de force pour mourir héroïquement, la fatale heure venue, succombe à l’épreuve de la chapelle, et sanglote en s’efforçant de garder sa dignité et son sangfroid.

La Leona, au contraire, non seulement brava la funeste influence de cette exposition, mais elle parvint même par sa gaîté, à changer le funèbre aspect de cette sombre chapelle, sa dernière demeure en ce monde. À la voir ainsi tranquille et souriante, mais tout en guettant du coin de l’œil l’harmonie des plis de son rebozo, on eût dit une jeune fille remerciant le ciel d’un heureux amour, et songeant avec joie à l’avenir.

Les prêtres qui la veillaient, séduits par