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UN MONDE
cria Matagente ; demandes-tu grâce, maudit Pelon, ou veux-tu mourir ?
Le Pelon soutint froidement le farouche regard dont son vainqueur accompagna cette menaçante interrogation, et lui répondit sans qu’aucune émotion pût se distinguer dans sa voix :
— Matagente, tu te conduis trop brutalement à mon égard pour que je garde des procédés envers toi ; je t’ordonne de me tuer.
Il était évident que le fougueux Indien ne s’attendait à rien moins qu’à cette réponse bizarre ; aussi pris à l’improviste et poussé à son insu par un sentiment d’opposition, répondit-il, sans trop se rendre compte de ses paroles :
— Et si je ne veux pas te tuer, moi !
— Et si je veux pourtant me laisser tuer