Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
221
INCONNU

selle, je lui dis de l’air le plus gracieux qu’il me fut possible de prendre :

— Voudriez-vous m’accorder l’hospitalité, senor, je suis un étranger qui ne connaît personne ici.

Mon homme, quoique surpris par ma brusque demande, ne m’en répondit pas moins à l’instant même de cette manière si simple et si courtoise en même temps que le Mexicain possède au suprême degré.

— Ma maison est pauvre ; mais le peu qu’elle contient est à votre disposition, caballeros. Veuillez prendre la peine de me suivre.

Je me hâtai de mettre à profit cet avis tout en me félicitant du heureux hasard qui me faisait peut-être rencontrer le seul homme, dans tout Nabogame, qui fût sincère et bon.