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UN MONDE

d’une ville à l’autre, et l’histoire du Poblano volé fut bientôt colportée par tous les gazetiers et les flâneurs des Portales et delà se répandit dans la société.

L’impression qu’elle y produisit fut si forte, que le président ne tarda pas à être instruit de tout : d’abord, il se crut le jouet d’une mystification, mais des démonstrations publiques, très peu équivoques, l’ayant accueilli à son passage en voiture dans les rues, il prit l’affaire très à cœur, comme on doit le penser, et chercha, par tous les moyens possibles, à pénétrer plus avant dans ce mystère ; mais il avait beau se creuser la tête et torturer de mille sortes son imagination il n’en restait pas moins dans les ténèbres.

Il essaya de mettre en doute la véracité du Poblano, mais il le connaissait depuis