Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/245

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
239
INCONNU

dans leur plus pitoyable laideur ; les autres sans nom d’imprimeur, les plus hardies et les plus scandaleuses, inspirations des Souvet, des Porny, des Piron, etc., etc. Je me rappelle même encore l’expression presque envieuse et tout à fait mignonne, avec laquelle une sainte Cécile (que le hasard avait placée près de Faublas) le considérait occupé à donner une leçon de charade à la sémillante marquise de Lignolles ; car les sujets les plus profanes se mêlaient sans façon dans cet étrange musée, aux sujets sacrés.

Le second mur, celui de gauche, avait été converti en un arsenal : des sabres de toutes formes et de toutes grandeurs y pendaient inoffensifs, mais non vierges de combats, à en juger par leurs laines rouillées du bout et ébréchées ; lames tremblottantes dans des poignées brisées ou faussées