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UN MONDE

ces excursions, je dois l’avouer, est resté vivace en ma mémoire parmi les plus heureux et les plus agréables de tous mes souvenirs ; car la Californie l’emporte de beaucoup sur les plus beaux territoires du Mexique, par l’indescriptible fraîcheur et l’incroyable vigueur de sa végétation. Son climat, doux comme le parfum d’une fleur, est d’une régularité dont on n’aperçoit pas la monotonie, tant elle est toujours enivrante ; et d’immenses troupeaux, que le temps et la nature, bien plus que les soins de l’homme, ont fait prospérer, couvrent ses admirables plaines. Le nombre de ces troupeaux est même si grand, que, quoiqu’ils soient censés appartenir à tel ou tel propriétaire, le premier venu peut s’arroger impunément le droit de tuer d’un coup de carabine une vache ou un taureau, tout