Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/327

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
321
INCONNU

qui me reconnut aussitôt, c’est le ciel qui vous envoie ! Vous voyez en moi, senor, un homme revenu de ses anciennes erreurs, et prêt à embrasser une nouvelle conduite… Ce qui seulement m’embarrasse, c’est que je n’ai pas un seul réal à offrir au bout de mon pèlerinage… Pourriez-vous me prêter une piastre, illustre seigneurie.

Désireux de me débarrasser au plus vite de ce désagréable quêteur, je lui jetai la piastre qu’il me demandait, piastre que le Pelon attrapa adroitement avant sa chute à terre, et mit avec le plus grand sangfroid du monde dans sa ceinture.

— Eh bien ? lui dit Matagente.

— Eh bien, ça ne fait plus que quatre réaux que tu me dois.

II
21