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INCONNU

de peur d’être reconnu, ni à ces trompeuses et adroites combinaisons qui, lorsque la fortune vous prend par la main, ne vous permettent de gagner que quelques poignées d’or ; illusions funestes auxquelles on sacrifie peu à peu ses ressources, jusqu’à ce que l’on y laisse son honneur ; non ! à la San-Agustin le jeu est beau et grand : sur des tapis verts qu’éclaire le soleil, que loyalement et comme en un champ-clos il vous livre la bataille. Pour spectateurs, on a les plus jolis et les plus grands yeux du monde qui vous contemplent, pour encouragements les mains les plus petites et les plus potelées qu’on puisse imaginer qui vous applaudissent d’enthousiasme. Enfin, vous verrez là toutes les jolies femmes de Mexico, en un mot, dont le cœur se laisse prendre par celui qui gagne le plus d’or, non pas