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UN MONDE

Le montero, après avoir taillé les cartes avec une adresse qui semblait tenir de celle du singe, fit couper par un de ses voisins, puis, retirant adroitement les deux dernières cartes de dessous, il les plaça sur le tapis, séparé en deux par une raie, la plus forte sur le côté portant le numéro 2 et la plus faible sur le numéro 1.

Chacun s’empressa aussitôt d’apporter son enjeu et de le mettre à côté de sa carte de préférence.

Les hésitations furent tellement courtes, qu’une minute s’écoula à peine avant que la voix monotone du montero fit entendre le mot corre (allez).

Les cartes, suivies par tous les regards, furent passées, à tour de rôle, à un des joueurs qui, les ayant retournées, se mit à les retirer une par une, selon qu’elles se