Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
93
INCONNU

compère… Enfin puisque vous me refusez, au revoir.

Le ranchero en calzonillo enfourcha aussitôt son cheval à poil, et partit au pas.

— Vous avez entendu la honteuse et ignoble proposition que vient de faire publiquement ce ranchero, me demanda M. L… ?

— Je la prenais pour une mauvaise plaisanterie.

— Du tout, il parlait très sérieusement. Eh bien ! sachez, mon cher monsieur qu’il se trouve chaque année, à la San-Agustin, à la honte de l’humanité, des hommes du monde auxquels la passion du jeu fait abdiquer leurs droits de maris, et qui sacrifient à un tour de cartes, leur dignité et leur honneur.

La seule différence qui existe entre leur conduite et celle de ce ranchero, c’est que