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compléter leur instruction littéraire, que la pensée nous est venue de réunir, comme en une gracieuse corbeille de fleurs, les noms des femmes les plus célèbres, depuis le treizième siècle jusqu’à nos jours, parmi celles qui ont cultivé les lettres, en offrant de chacune d’elles quelques morceaux de prose ou de poésie propres à donner une idée de la nature de son talent, morceaux choisis néanmoins de telle sorte, que l’esprit ait toujours à gagner à leur lecture, que la mémoire y trouve de nouveaux ornements, sans que le cœur puisse jamais y rencontrer le moindre danger.

Il est sans doute superflu de dire que dans la recherche des morceaux dont se compose le Trésor littéraire que nous offrons aux jeunes personnes, nous avons toujours eu en vue la religion et la morale, dans lesquelles se résument toutes les connaissances nécessaires à la société, et qui doivent surtout occuper la première place dans un livre consacré à la jeunesse ; mais la morale comme la religion n’excluent pas les aimables fictions qui distraient du sérieux de l’étude ; et puisque Dieu, dans sa munificence, a semé nos champs de cette multitude de plantes gracieuses, de jolies fleurs, brillantes de tant d ’éclat, mais qui, ne donnant jamais de fruits, ne semblent avoir pour objet que de réjouir nos yeux par la vivacité de leurs couleurs ou la grâce de leur forme, pourquoi n’aurions-nous pas jeté çà et là dans notre volume quelques morceaux comparables, pour l’éclat ou la grâce, aux fleurs qui embellissent nos champs ? morceaux qui, ne portant peut-être avec eux aucune leçon sérieuse,