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Page:Dupont - Chants et Chansons, t. 1, 1855.djvu/132

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.....Avec les ouvriers, nos frères,
.....Marchons bras dessus, bras dessous ;
.....Laissons s’offusquer aux lumières
.....Les regards fauves des hiboux.
.....Émancipons l’intelligence
.....De ceux qui rêvent notre mort :
.....Allemagne, Italie et France,
.....Portons la clarté vers le Nord.

.....Marchons, sans clairons ni cymbales,
.....Aux conquêtes de l’avenir,
Et montrons, s’il le faut, nos poitrines aux balles,
Comme a fait Robert Blum, le glorieux martyr !

.....La polka, la pipe et la bière
.....Ne consument plus nos loisirs ;
.....Les petits bosquets de Cythère
.....Ne réveillent plus nos désirs.
.....Nous avons pour maîtresse unique
.....Minerve, sous de nouveaux traits :
.....C’est notre jeune République ;
.....Vénus n’aura son tour qu’après.

.....Marchons, sans clairons ni cymbales,
.....Aux conquêtes de l’avenir.
Et montrons, s’il le faut, nos poitrines aux balles,
Comme a fait Robert Blum, le glorieux martyr !

.....Hélas ! à des traces sanglantes
.....On suit la révolution ; 
.....Les capitales pantelantes
.....Se sont ouvertes au canon.
.....De Février l’étoile file ;
.....Entendez les chevaux hennir !
.....Un bruit se répand dans la ville :
.....Les Cosaques vont revenir.