Page:Dupont - Chants et Chansons, t. 1, 1855.djvu/145

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Quand la nature verra-t-elle
Ses nombreux enfants réunis,
Troupe Joyeuse et fraternelle,
Sous ses rameaux, dans ses doux nids !

L’onde, la flamme et déjà l’atmosphère,
Coursiers ardents que leur joug fait hennir,
En un seul bond franchissant notre sphère,
Vont rapprocher ce splendide avenir.
Fils des cités, enfants des solitudes,
Ce jour serait demain, si nous voulions
Mettre en commun, vous rêveurs, vos études,
Et nous nos bras teints du sang des lions.

Quand la nature verra-t-elle
Ses nombreux enfants réunis,
Troupe joyeuse et fraternelle,
Sous ses rameaux, dans ses doux nids !

Car le temps vient d’oublier nos querelles,
La faim, la soif, la guerre et tous les maux ;
Il faut entrer en des routes nouvelles,
Clairons en tête et mêlant nos drapeaux.
Couples aimants, couronnez-vous de roses ;
Artistes saints, coupez le vert laurier,
Plus d’envieux et plus de fronts moroses ;
Allons au ciel par l’amoureux sentier.

Quand la nature verra-t-elle
Ses nombreux enfants réunis,
Troupe joyeuse et fraternelle,
Sous ses rameaux, dans ses doux nids !