Page:Dupont - Chants et Chansons, t. 1, 1855.djvu/94

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Les poitrines des Radetzkis !
Les peuples sont pour nous des frères,
Et les tyrans des ennemis.


Sous le joug de la politique
Que d’affronts tout bas dévorés !
Nous pensions que la République
Nous aurait enfin délivrés.
Peuple ! avec toi nous l’avons faite :
Te souvient-il de Février ?
Ce ne fut point une défaite
Nous t’avions cédé le laurier.

Aux armes ! courons aux frontières !
Qu’on mette au bout de nos fusils
Les oppresseurs de tous pays,
Les poitrines des Radetzkis !
Les peuples sont pour nous des frères,
Et les tyrans des ennemis.


Nous savons ce que nous prépare
Le tigre couronné du Nord ;
Du carnage n’est point avare,
Il tue un peuple quand il mord.
L’ordre qui règne à Varsovie,
Et dans tout le Midi révolté,
Menace d’étouffer la vie
Et les germes de liberté.

Aux armes ! courons aux frontières !
Qu’on mette au bout de nos fusils
Les oppresseurs de tous pays,
Les poitrines des Radetzkis !
Les peuples sont pour nous des frères,
Et les tyrans des ennemis.