Page:Dupont - Chants et Chansons, t. 3, 1855.djvu/21

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Dieu d’harmonie et de beauté !
Par qui le sapin fut planté,
Par qui la bruyère est bénie,
J’adore ton génie
Dans sa simplicité.

Heureux sapins, vos solives légères
Font les chalets, construisent les hameaux
Dans vos taillis se cachent les bergères,
Et les buveurs dorment sous vos rameaux.
L’humanité par vos soins est servie,
. Bois familiers, dans sa joie et son deuil ;
Dans un berceau vous accueillez sa vie,
Et vous clouez ses morts dans le cercueil.

Dieu d’harmonie et de beauté !
Par qui le sapin fut planté,
Par qui la bruyère est bénie,
J’adore ton génie
Dans sa simplicité.

Arbres divins, respectés des tempêtes,
Vous inspirez le calme et ces douceurs
Qu’aime là foule aux vers de ses poètes,
Et qu’Apollon enseignait aux neuf sœurs.
Quand au hasard la sagesse infinie
Éclaire un front, c’est à l’ombre des bois :
Reviens, Orphée, y rêver l’harmonie ;
Viens, ô Lycurgue, y méditer des lois !

Dieu d’harmonie et de beauté !
Par qui le sapin fut planté,
Par qui la bruyère est bénie,
J’adore ton génie
Dans sa simplicité.