Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/100

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CHANT SECOND. 87 Quand ma mère jadis m’avait été ravie, Et maintenant encor tu me rends à la vie. Ainsi l’ange de Dieu s’opposait au serpent ; Mais de la grâce en vain sur l’âme se répand Le flot pur et sacré, quand elle est endurcie, Quand la lueur céleste y demeure obscurcie, Quand on ne cherche point à rallumer en soi, Avec l’aide de Dieu, le flambeau de la foi. Dieu nous reste caché quand l’orgueil nous fascine. L’orgueil tenait en lui par plus d’une racine, Et cet arbre de mort devait porter son fruit. Au lieu de s’isoler, de chercher loin du bruit A remettre son âme en cette quiétude, Qui des secrets penchants favorise l’étude , Qui détourne du mal, qui conseille le bien, Qui dit tout bas : il faut redevenir chrétien ! Il reste endurci.