Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/47

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54 LES DEUX ANGES. Délivrance, Le serpent, dont les noeuds tenaient cette jeune âme, S’était senti brûler d’une invisible flamme A l’aspect des rivaux qui lui venaient du ciel, Et sa bouche hideuse avait jeté du fiel. Le poison était sûr, la mort devait s’en suivre, Quand, sous le flot sacré, l’enfant se sentit vivre, Son oeil se ranima, sa lèvre s’entr’ouvrit, Son coeur se mit à battre et son teint refleurit. Lorsque l’effusion du baptême vous lave, Du joug originel on cesse d’être esclave ; L’âme redevient libre et semblable à l’oiseau Qui s’échappe joyeux au travers du réseau. A cette heure bénie, heure de délivrance, Au coeur du nouveau-né s’endormit la souffrance, Le calme y descendit avec les dons du ciel ; Le sourire, si doux qu’on l’assimile au miel,