Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

56 LES DEUX ANGES, Effusion paternelle. Or, l’instinct paternel s’éveillant en son âme, L’homme fut aussi grand qu’avait été la femme. Laissant errer ses yeux de l’épouse à l’enfant, Il dit avec transport

«Ah !mon coeur sedéfend

« De ces émotions dont il n’est pas le maître ; « Je me sens plus heureux que je n’espérais l’être. « Grâces à la chaleur du céleste soleil, « Comme ce nouveau fruit est brillant et vermeil ! « Cet enfant que le ciel par grâce nous envoie « Autour de mon foyer entretiendra la joie. « Ses baisers enivrants me feront oublier , «  Chaque soir, les ennuis du labeur journalier, «  Quand je viendrai le prendre et qu’alors sa gardienne «  M’apprendra comme il faut qu’en ses bras on le tienne. « En sentant ce doux poids sur mon coeur déposé, « Je serai, joyeux père, à demi reposé ;