Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/58

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CHANT PREMIER. 45 Son coeur, dont chaque instant augmentait le trésor, Sous le toit paternel s’enrichissait encor. Outre les doux aspects de vie intérieure Que rencontre un enfant dans sa chaste demeure, Tant qu’il n’est pas sorti du maternel giron, Comme Sophocle, né d’un père forgeron, Il fut d’abord frappé de ces images vives Qui se gravent surtout dans les âmes naïves ; Il put s’extasier comme avait fait Rembrandt, Enfant qui promettait un artiste si grand, Devant les beaux effets et les jeux de la flamme Qui du peintre naissant avaient éclairé l’âme. Si Rembrandt avait pu s’éprendre des reflets Azurés, blanchissants, pourprés ou violets Qui nuancent le feu, quand le charbon s’allume ; S’il avait aimé voir les marteaux sur l’enclume, La forge.