Les peuples vont porter leurs mains
Sur les couronnes féodales.
Drapeaux, au vent ! tambours, battez aux champs,
Et que chaque bouche civique
Ajoute en chœur, à la fin de nos chants,
Le mot d’ordre patriotique :
Dieu sauve la République !
Les Cosaques et les pandours
Ont, comme nous, d’humaines fibres :
Des Romanofs et des Hapsbourgs,
Un jour ou l’autre ils seront libres ;
La République régnera
Sur tous les peuples, et la terre
Dans la paix se reposera
De cinq ou six mille ans de guerre.
Drapeaux, au vent ! tambours, battez aux champs,
Et que chaque bouche civique
Ajoute en chœur, à la fin de nos chants,
Le mot d’ordre patriotique :
Dieu sauve la République !
LE COURSIER
Qu’impatient de servitude
Un coursier à demi dompté
Se prenne à rêver solitude,
Gazon, air pur et liberté :
Le plus léger fardeau l’indigne,
Et les fanfares du clairon
L’emportent bien loin de la ligne
Où le pousse un faible éperon.
En vain l’homme retient les guides ;
Il ne reconnaît plus sa main ;