Page:Dupont - Muse populaire. Chants et Poésies, 1875.djvu/476

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Que va donc devenir la France,
Si rien n’en sort à ce moment
Où le cri de l’indépendance
Nous appelle au grand armement ?
Soldats, citadins, faites place
Aux paysans sous vos drapeaux ;
Nous allons nous lever en masse
Avec les fourches et les faux.

Oh ! quand viendra la belle !
Voilà des mille et des cents ans
Que Jean Guêtré t’appelle,
République des paysans ! (bis).

Les noirs et les blancs sans vergogne
Voudraient nous mener sur Paris,
Pour en faire une autre Pologne,
Et nous atteler aux débris :
A bas les menteurs et les traîtres,
Les tyrans et les usuriers !
Les paysans seront les maîtres,
Unis avec les ouvriers.

Oh ! quand viendra la belle !
Voilà des mille et des cents ans
Que Jean Guêtré t’appelle,
République des paysans ! (bis).

La terre va briser ses chaînes ;
La misère a fini son bail ;
Les monts, les vallons et les plaines
Vont engendrer par le travail.