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Page:Dupont - Muse populaire. Chants et Poésies, 1875.djvu/52

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Des deux pieds battant mon métier,
Je tisse, et ma navette passe,
Elle siffle, passe et repasse,
Et je crois entendre crier
Une hirondelle dans l’espace.
 
La propreté n’a pas de rang ;
Dieu donne le chanvre et l’eau vive.
Faites gagner le tisserand
Et les laveuses de lessive.
Suffit-il pour être content
De bien manger et de bien boire ?
Il faut avoir dans tous les temps
Du linge blanc dans son armoire.
 
Des deux pieds battant mon métier,
Je tisse, et ma navette passe,
Elle siffle, passe et repasse,
Et je crois entendre crier
Une hirondelle dans l’espace.


LE CHANT DE LA MER


Voyez de loin venir la mer
Avec sa chanson lamentable,
Tordant sa vague au reflet vert
Dans les galets et dans le sable.
Elle subit le mouvement
De l’universelle machine,
Et son rauque mugissement
Est l’écho de la voix divine.

Ô mer profonde, explique-toi !
Grand prisme où le soleil se brise,
Clavier où les vents et la brise
Notent leur cadence indécise,
Dis-nous ta loi, dis-nous ta loi.
Ô mer profonde, explique-toi !