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CHANT XXXVI.

Les dieux se partagent entre Dériade et Bacchus. Mars combat contre Minerve, Diane contre Junon, qui la blesse et qui insulte à sa défaite. Apollon l’enlève de la mêlée et se mesure lui-même contre Neptune. Mercure réconcilie les dieux et rétablit la paix dans l’Olympe. Dériade se prépare de nouveau au combat, et ranimant ses soldats, il les détermine à livrer une bataille décisive. Bacchus, se prépare, de son côté, à une nouvelle action, et les Bacchantes font déjà siffler leurs serpents. Le Tartare ouvre ses portes pour recevoir les morts. Ici est la description de la mêlée et du carnage.

Bacchus se mesure contre Dériade, et pour le combattre il prend diverses formes comme Protée : il est blessé sous celle de Panthère. Il se métamorphose, comme l’âme du Monde, en feu, en eau, en plante, en arbre, en lion, etc. Dériade combat en vain le fantôme qui lui échappe, et il défie inutilement Bacchus, qui fait naître une vigne dont les branches entrelacent les roues du char de Dériade, et l’entortille lui-même ; il est forcé d’implorer la clémence de Bacchus, qui le débarrasse de ses liens. Mais le fier Indien n’en reste pas plus soumis, et cherche toujours à faire de ce dieu son esclave.

Bacchus ne pouvant réussir à vaincre les Indiens par terre, fait construire des vaisseaux par les Rhadamanes. Il se rappelle la prédiction de Rhéa, qui