Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/23

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en est en quelque sorte le corollaire, le complément, et ne doit point en être séparé ; 3o Mémoire sur le Phénix (lu à l’Institut, et qui fait partie, ainsi que la réfutation de Larcher, de la collection des Mémoires de ce corps). Cet oiseau fabuleux était, aux yeux de Dupuis, le symbole de la grande année, composée de 1461 années vagues, autrement période caniculaire, parce que la canicule en ouvrait et en fermait la marche ; 4o Dupuis a fait paraître dans le Nouvel Almanach des Muses, de 1805, un fragment en vers du poëme astronomique de Nonnus, qu’il se proposait de traduire en entier. Il a laissé en manuscrit, outre celui dont nous avons parlé plus haut, un travail fort étendu sur les Hiéroglyphes égyptiens ; des Lettres sur la mythologie, adressées à sa nièce, et une traduction des discours choisis de Cicéron. On aura précédemment remarqué que les œuvres de Dupuis ont donné lieu à la composition de plusieurs ouvrages importants, même parmi ceux où l’on a prétendu le réfuter. Ce qui n’est pas moins digne de remarque, c’est que ce fut à la suite d’une conversation avec Dupuis, que feu M. le comte de Volney composa son excellent ouvrage des Ruines ou Méditations sur les Révolutions des empires. Dupuis est mort généralement regretté. C’était un savant du plus grand mérite, un homme d’un caractère doux, de mœurs pures, d’une société agréable.

« M. Dacier, son collègue à l’Institut, a fait son éloge. Madame Dupuis a publié une notice sur la vie et les ouvrages de son mari ; et tous les auteurs de Biographies ont rendu hommage à ses qualités personnelles. Les continuateurs du Dictionnaire de l’abbé Feller, qui, par une assez singulière inadvertance, lui attribuent l’ouvrage de M. Dulaure : Des Cultes qui ont précédé l’idolâtrie, etc., s’expriment ainsi : « Dupuis passait pour être un homme instruit et probe ; mais on aurait souhaité aussi qu’il eût choisi des sujets moins abstraits, et qu’il n’eût pas fréquenté les philosophes, afin d’être plus estimable et moins irréligieux. » Cet éloge, même ainsi modifié, n’en est pas moins flatteur pour l’auteur de l’Origine de tous les Cultes, à qui nonobstant une