Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/234

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prend le sort du jeune Hylas, qui a épousé une Nymphe des eaux. Ce discours achevé, le dieu marin se replonge au fond des mers, et laisse les Argonautes continuer leur route. Ils abordent sur la rive voisine le lendemain. Ici finit le premier chant.

CHANT II.

Les navigateurs avaient pris terre dans le pays des Bébryciens, où régnait Amycus, fils de Neptune. Ce prince féroce défiait tous les étrangers au combat du ceste, et avait déjà tué beaucoup de ses voisins. On remarquera que le poète, à mesure qu’il fait arriver les Argonautes dans un pays, ne manque pas de rappeler toutes les traditions mythologiques qui appartiennent aux villes et aux peuples dont il a occasion de parler ; ce qui forme une suite d’actions particulières qui se lient à l’action principale, ou plutôt à l’action unique du poème, qui est l’arrivée en Colchide et la conquête de la fameuse toison d’or.

Amycus vient à la rencontre des compagnons de Jason ; il s’informe du sujet de leur voyage, et leur tient un discours menaçant. Il leur propose le combat du ceste, dans lequel il s’était rendu si redoutable. Il leur dit qu’ils aient à choisir celui d’entre eux qu’ils croiront le plus brave, afin de le lui opposer. Pollux, un des Dioscures, accepte son insolent défi. Le poète nous donne une description assez intéressante de ce combat, dans lequel le roi des