Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/271

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ment le bien et le mal de la Nature résultaient de l’action combinée de ces deux principes. Nous avons également observé que les six portions de l’empire du bon principe comprenaient les six mois qui s’écoulent depuis l’équinoxe du printemps jusqu’à celui d’automne, et que les six portions de l’empire du mauvais principe embrassaient les six mois d’automne et d’hiver. C’est ainsi que le temps de la révolution annuelle se distribuait entre ces deux chefs, dont l’un organisait les êtres, mûrissait les fruits ; et l’autre détruisait les effets produits par le premier, et troublait l’harmonie dont la Terre et le Ciel donnaient le spectacle pendant les six mois de printemps et d’été. Cette idée cosmogonique a été rendue encore d’une autre manière par les mages. Ils supposent que du temps sans bornes ou de l’éternité est née une période bornée qui se renouvelle sans cesse. Il divisent cette période en douze mille petites parties qu’ils nomment années dans le style allégorique. Six mille de ces parties appartiennent au bon principe, et les six autres au mauvais ; et afin qu’on ne s’y méprenne point, ils font répondre chacune de ces divisions millésimales ou chaque mille à un des signes que parcourt le Soleil durant chacun des douze mois. Le premier mille, disent-ils, répond à l’Agneau ; le second au Taureau ; le troisième aux Jumeaux, etc. C’est sous ces six premiers signes, ou sous les signes des six premiers mois de l’année équinoxiale, qu’ils placent le règne et l’action bienfaisante du principe de la lumière ; et c’est sous les six