Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/292

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supposèrent des aventures merveilleuses, chantées dans des poèmes ou racontées dans des légendes, ne manquèrent pas de tirer son horoscope, comme on tirait l’horoscope des autres enfants, au moment précis de leur naissance. Cet usage était surtout celui des Chaldéens et des Mages. On célébra ensuite cette fête sous le nom de dies natalis ou de fête de la naissance. Or, la Vierge céleste, qui présidait à la naissance du dieu du Jour personnifié, fut censée être sa mère, et remplir la prophétie de l’astrologue qui avait dit : « Une vierge concevra et enfantera, » c’est-à-dire qu’elle enfantera le dieu Soleil, comme la vierge de Saïs : de là les peintures tracées dans la sphère des Mages, dont Abulmazar nous a donné la description, et dont ont parlé Kirker, Selden, le fameux Pic, Roger-Bâcon, Albert le Grand, Blaëu, Stofler et une foule d’autres. Nous allons extraire ici le passage. « On voit, dit Abulmazar, dans le premier décan ou dans les dix premiers degrés du signe de la Vierge, suivant les traditions les plus anciennes des Perses, des Chaldéens, et des Égyptiens, d’Hermès et d’Esculape, une jeune fille appelée, en langue persane, Seclenidos de Darzama, nom traduit en arabe par celui d’ Adrenedefa, c’est-à-dire, une vierge chaste, pure, immaculée, d’une belle taille, d’un visage agréable, ayant des cheveux longs, un air modeste. Elle tient entre ses mains deux épis ; elle est assise sur un trône ; elle nourrit et allaite un jeune enfant que quelques-uns nomment Jésus, et les Grecs Christ. » La sphère persique, publiée