Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/421

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eut ses initiations, connues sous le nom de mystères d’Osiris et d’Isis, dont ceux de Bacchus et de Cérès furent en grande partie une copie. La comparaison que chacun peut faire des courses et des aventures de la Cérès des Grecs avec celles de l’Isis égyptienne, offre trop de caractères de ressemblance pour qu’on puisse méconnaître la filiation de ces deux fables. Les poèmes sur Bacchus et l’histoire d’Osiris, les cérémonies pratiquées en honneur de ces deux Divinités, et l’identité de l’un et de l’autre reconnue par tous les Anciens, ne nous permettent pas de douter que les mystères du premier n’aient donné naissance à ceux du second. Cybèle et Atys eurent aussi leurs initiations, ainsi que les Cabires ; mais nous ne ferons pas ici l’histoire des cérémonies particulières à chacune de ces différentes Divinités, non plus que l’énumération des lieux où ces mystères étaient établis. On trouvera tous ces détails dans notre grand ouvrage ; nous y renvoyons le lecteur. Nous nous bornerons à bien saisir le caractère général, et à fixer le but de ces sortes d’institutions, à présenter l’ensemble des traits qui leur sont communs à toutes, et à donner une idée des moyens qu’on a employés pour tirer le plus grand parti de ce ressort politico-religieux.

Les mystères d’Éleusis, et en général tous les mystères, avaient pour but d’améliorer notre espèce, de perfectionner les mœurs, et de contenir les hommes par des liens plus forts que ceux que forment les lois. Si le moyen ne nous paraît pas bon, parce qu’il tient