Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/506

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Deux choses d’abord frappent tout lecteur attentif : c’est la répétition fréquente que l’auteur a faite dans son livre, des nombres sept et des nombres douze ; nombres sacrés dans toutes les théologies, parce qu’ils expriment deux grandes divisions du Monde : celle du système planétaire, et celle du zodiaque ou celle des signes, les deux grands instruments de la fatalité, et les deux bases de la science astrologique, qui a présidé à la composition de cet ouvrage. Le nombre sept y est répété vingt-quatre fois, et le nombre douze quatorze.

Le système planétaire y est désigné, sans aucune espèce d’équivoque, par un chandelier à sept branches, ou par sept chandeliers et par sept étoiles que tient dans la main un génie lumineux, semblable au dieu principe de lumière, ou à Ormusd adoré par les Perses. C’était sous cet emblème que l’on figurait les sept grands corps célestes dans lesquels se distribue la lumière incréée, et au centre desquels brille le Soleil son principal foyer. C’est l’ange du Soleil, qui, sous la forme d’un génie resplendissant de lumière, apparaît à Jean et lui découvre les mystères qu’il doit révéler aux initiés. Ce sont les écrivains juifs et chrétiens qui nous fournissent eux-mêmes l’explication que nous donnons des sept chandeliers, qui n’expriment ici que la même idée cosmogonique indiquée par le symbole du chandelier à sept branches, placé dans le temple de Jérusalem. Clément, évêque d’Alexandrie, prétend que le chandelier à sept branches, qui était au milieu de l’autel des par-