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DESCRIPTION

DU ZODIAQUE DE DENDRA,

QUI SE TROUVE MAINTENANT AU MUSÉE DE PARIS.



On dissertait éloquemment, mais vaguement, sur l’âge du monde ; les théologiens nous montraient tout près de nous le berceau du genre humain, parce que cette origine récente convenait parfaitement à leurs spéculations, lorsque la découverte du zodiaque qui nous occupe vint changer bien des idées, démentir bien des textes sacrés, et reporter bien au-delà du point originel, imposé par l’Église, les recherches des savants et des philosophes.

Le général Desaix, de glorieuse mémoire, était maître de la Haute-Égypte, dont il visitait avec une profonde vénération les antiques monuments. Il parcourait avec M. Denon le grand temple d’Isis, à Dendra, situé à douze lieues environ des ruines de Thèbes, quand il aperçut le zodiaque circulaire que nous possédons maintenant, au plafond d’une petite chambre bâtie sur la plateforme de ce temple. En homme instruit, le général sentit que ce monument pourrait répandre quelque lumière sur l’histoire des temps reculés auquel il appartient, mais particulièrement sur les connaissances astronomiques des Égyptiens. M. Denon devina sur-le-champ le zodiaque de Dendra ; MM. Jollois et Devilliers, savants attachés également à l’expédition d’Égypte, donnèrent depuis un dessin parfait de ce monument, c’est d’après ce dernier que nous le décrivons.