Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/531

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
517
DE DENDRA.

les couronne. Ajoutons qu’un petit distique semble sortir de la bouche de l’une des grandes figures debout, et se dirige dans le prolongement du rayon qui passe par le cancer.

Sans doute on pourrait expliquer avec plus ou moins de probabilité la forme et la situation des figures emblématiques sculptées dans l’intérieur du plateau, depuis le centre jusqu’à la courbe zodiacale, particulièrement celles, au nombre de six, qui sont accompagnées d’une étoile. Mais pour ne rien accorder aux vagues conjectures, bornons-nous à dire ici : 1° Que le point initial de la série des douze signes est entre le lion et le cancer ; 2° Qu’une analogie frappante existe entre les douze signes principaux de ce plateau et ceux du zodiaque grec ; 3° Que le tableau que nous venons de décrire retrace, sinon avec une exactitude mathématique, du moins avec une sorte de justesse, la situation des principales constellations dans le système céleste. On peut ajouter, avec une certitude résultant de l’évidence, que les grandes figures qui supportent le plateau représentent les douze mois, mis en rapport avec les douze signes ; et plus hypothétiquement, que le premier mois de chaque saison pourrait bien s’offrir sous la forme d’une figure debout, tandis que les huit autres mois seraient représentés par des figures à genoux. Cette hypothèse pourrait s’appuyer de la présence des inscriptions hiéroglyphiques et des signes complexes placés devant les figures debout ; deux de ces inscriptions et signes pouvant être présumés se rapporter à l’équinoxe du printemps.

Nous ne hasarderons aucune opinion quant à l’époque chronologique à laquelle remonte ce monument ; il a été émis bien des conjectures à cet égard ; toutes donnent au zodiaque de Dendra une origine de plusieurs milliers d’années antérieures au commencement de la période adamite, telle que les prêtres l’ont établie, tout porte à croire que la moins probable de ces conjectures est plus rapprochée de la vérité que les calculs théologiques… Espérons que la connaissance des symboles égyptiens et les progrès astronomiques écarteront un jour, au moins en partie, le voile que l’on a jusqu’ici vainement essayé de soulever, en con-