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III

LE CHANT DE L’AÈDE

aspect de la vie


La Terre était heureuse en son morne sommeil,
Quand sur les continents submergés le Soleil,
Ce premier-né du Temps, jetait un œil d’envie.
Aucun bruit ne troublait son silence profond.
De ses neiges sans tache à ses vagues sans fond
Aucun joug n’opprimait sa force inasservie.
Survint la volonté qui peupla les déserts,
Qui féconda le sol, les océans, les airs,
Et qui mit la douleur au monde avec la vie.